Le soufflet épique (Télérama ffff) :
Oubliez les clichés sur le piano à bretelles : Il le réinvente en mêlant tous les styles.
« ... Et puis, surgi de nulle part, un vrombissement majestueux, un halètement au souffle métallique, entre corne de brume et train bringuebalant, vous cogne dans les tripes, vous vrille les tempes. C'est l'accordéon de Nano. Un accordéon multiforme, capable d'évoquer aussi bien Ennio Morricone que Deep Purple, Astor Piazzola que Brian Eno. Oubliez les clichés franchouillards, valse musette, Tour de France, tournez jeunesse et conviviales guinguettes. Nano a réinventé l'instrument. De cette armada de boutons nacrés reliés à un ventre à la peau ondulante, il a fait naître un monstre hybride aussi à l'aise dans l'électro que dans le rock, le classique ou le jazz, le tango ou la valse, mais bien mieux que ça : un mélange indéfinissable de styles et de rythmes, de couleurs et d'atmosphères, de chants gutturaux et de soupirs aigus, de mots et d'onomatopées. Comme il dit : " Je ne sais pas où me situer. J'ai l'impression parfois de faire du théâtre ou du cinéma plutôt que de la musique. Je propose aux gens un voyage ininterrompu, totalement improvisé. Je veux les emmener ailleurs, dans un endroit difficilement accessible, où l'on va rarement : au fond de soi-même. "